La maison du Postino
A Salina, dans les îles Eoliennes, c’est une vedette incontournable. Vingt ans après le tournage du film « Le Facteur », elle est devenue aussi célèbre que les acteurs qu’elle a accueillis.

Malgré sa couleur ocre rouge si caractéristique, il est bien difficile d’apercevoir la « casa del postino » tant elle est noyée dans une végétation dense et luxuriante, où se mêlent bougainvilliers, figuiers de Barbarie, oliviers et câpriers. Pourtant, cette jolie maison rustique surplombe la baie de Pollara, un ancien cratère à demi effondré dans la mer, sur l’île de Salina. A ses pieds, les falaises et la plage. Face à elle, un ciel d’azur et une mer bleu marine. Difficile, dans ces conditions, de ne pas se laisser séduire par son charme puissant. Du reste, Massimo Troisi, protagoniste, aux côtés de Philippe Noiret, du film Le Facteur de Michael Radford (1994), aurait tout bonnement refusé de jouer dans un autre décor. C’est du moins ce que nous raconte son propriétaire, Pippo Cafarella.

Tout chanceux qu’il est de posséder une si jolie demeure, ce peintre et poète né à Salina n’en a pas moins connu des heures difficiles. Car Pippo Cafarella fait de la Résistance. Résistance face à une modernité à tous crins, mais surtout résistance face à la cupidité, la spéculation et la corruption des hommes qui voudraient transformer cet éden bucolique en un luxueux resort bétonné et ordonné. Il ne compte plus les pressions de toutes sortes et les intimidations mafieuses, mais fort des paroles d’encouragement de Massimo Troisi qui voyait en ce lieu enchanteur un temple de la poésie, Pippo Cafarella refuse de plier.

Certes, la maison est rustique et le confort spartiate. Mais le calme, la simplicité et la beauté règnent ici en maître. Un lieu assurément propice à la sérénité et la poésie. Certains après-midis d’été, lorsque la bâtisse sommeille dans une langueur toute méridionale, on se laisse bercer par une profonde douceur de vivre. On croirait presque entendre la voix chaude de Philippe Noiret incarnant Pablo Neruda dans le film réciter quelques vers du poète chilien en exil. Quant aux couchers de soleil, il est unanimement reconnu qu’ils sont, ici à Pollara, les plus beaux et les plus spectaculaires de toute l’île.


Durant la belle saison, le propriétaire loue la maison aux vacanciers en quête de paix et de nature. Pour le contacter, rendez-vous sur son site : www.pippocafarella.com
Pur voir ou revoir le film Le Facteur de Michael Radford (1994) avec Philippe Noiret et Massimo Troisi, ou lire le livre Une ardente patience de l’écrivain chilien Antonio Skarmeta dont le film a été tiré, cliquez sur les images ci-dessous :
Il testo in italiano :

La Casa del Postino
A Salina, nelle isole Eolie, è una star imprescindibile. Vent’anni dopo le riprese del film « Il Postino », essa è diventata così famosa come gli attori che ha ospitati.
Nonostante il colore ocra rossa caratteristico, la « casa del postino » è molto difficile da intravedere, essendo essa immersa in una vegetazione fitta e lussureggiante, dove si mescolano bouganville, fichi d’India, ulivi e capperi. Eppure, questa bella casa rustica sovrasta la baia di Pollara, un antico cratere per metà sprofondato nel mare, sull’isola di Salina. Ai suoi piedi, la scogliera e la spiaggia. Di fronte, un cielo azzurro e un mare blu marino. Difficile, in queste condizioni, di non lasciarsi sedurre dal suo fascino potente. Del resto, Massimo Troisi, protagonista, accanto a Philippe Noiret, del film Il Postino di Michael Radford (1994), si sarebbe semplicemente rifiutato di recitare in un altro set. Almeno così racconta il proprietario, Pippo Cafarella.
Ma così fortunato che sia di possedere quella bella dimora, il pittore e poeta nato a Salina ha anche conosciuto momenti cupi. Infatti, Pippo Cafarella fa Resistenza. Resiste di fronte a una modernità ad oltranza, ma sopratutto resiste di fronte alla cupidigia, la speculazione e la corruzione degli uomini che vorrebbero trasformare quell’eden bucolico in un resort di lusso cementificato e ordinato. Non conta più le pressioni di tutti i tipi e le intimidazioni mafiose, ma forte dalle parole d’incoraggiamento di Massimo Troisi che vedeva in questo posto incantevole un tempio della poesia, Pippo Cafarella non cede.
Certamente, la casa è rustica e il comfort spartano. Ma qui regnano la calma, la semplicità e la bellezza. Un luogo perfettamente idoneo alla serenità e la poesia. Certi pomeriggi d’estate, quando la casa sonnecchia in un languore tutto meridionale, uno si lascia cullare da un profondo sentimento di dolcezza. Per un po’ si sentirebbe quasi la voce calda di Philippe Noiret nelle vesti di Pablo Neruda recitare qualche verso del poeta cileno in esilio. Quanto ai tramonti, è unanimamente ammesso che sono, qui a Pollara, i più belli e più spettacolari di tutta l’isola.
Durante la bella stagione, il proprietario affitta la casa ai villeggianti in cerca di pace e di natura. Per contattarlo, visita il suo sito : www.pippocafarella.com